Aujourd’hui, retour à Gorée. Vous savez, cette île face à la capitale sénégalaise chargée d’histoires, qui mérite A-B-S-O-L-U-M-E-N-T d’être visitée. Cette fois, nous avons envie de vous la faire découvrir sous un autre angle… Disons de façon plus légère. Mais attention il y a un mot d’ordre pour cette visite : On lève les yeux et on admire les beautés. Are you ready? On vous embarque dans notre visite.
Gorée à notre façon
La première fois que nous avons visité les 16 hectares de l’île de Gorée, c’était vraiment pour découvrir son histoire. Et l’on peut dire une chose : notre vœu a été exaucé. Nous avons eu un excellent guide qui, pendant plus de 2 heures, nous a fait traverser les temps. Yeux fermés, il nous contait, non sans émotion, l’histoire de ces hommes et femmes injustement arrachés à leur continent. De la maison des esclaves au Mémorial en passant parle fort d’Estrée, nous avons exploré l’île de fond en comble. Gorée pour le tourisme de mémoire : Check !
Dakar nous revoilà…
Après quelques années quand même. Par contre, cette fois, nous avons envie de quelque chose de plus léger. Juste admirer l’île de Gorée, se perdre dans ses ruelles colorées, se poser à l’ombre de ses arbres, écouter le vent… s’asseoir au bord des falaises juste pour immortaliser le vol d’un oiseau. Bref. refaire Gorée à notre façon…
Tout commence par le port autonome de Dakar
Le temps de prendre nos tickets (like always, nous sommes à la bourre), et de courir jusqu’à la chaloupe et nous voici embarqués vers une énième aventure. Direction Gorée.
Pour mieux admirer les choses, nous sélectionnons les sièges à l’extrémité, au premier étage de la chaloupe. Ainsi, on pourra prendre plaisir à contempler l’environnement sans vraiment être dérangés (enfin on le pensait). Mais d’autres ont eu la même idée que nous. Surtout les retardataires qui n’avaient d’autre choix que de s’asseoir sur les sièges vides où le soleil frappe le plus.
Débarquement immédiat à Gorée
Rassurez-vous, ça ne s’est pas fait en un clin d’œil. Il a fallu compter au moins 20 minutes de traversée. Ce qui est une bonne moyenne pour admirer le ballet des bateaux tout en jouant à « quel prochain port va-t-il desservir » ou encore « que transporte ce navire ». Vous voyez, on ne s’ennuie pas pendant la traversée.
Toujours en mode devinettes, notre charmante voisine décide de s’inviter dans la conversation tout en exerçant ses talents de commerciale sur nous : Bonjourrrr… Après la fin de la visite, passez par ma boutique. Je vous attends en face de la police. (À lire en gracillant svp).
Heureusement pour nous, l’île de Gorée pointe déjà son nez.
Nul besoin de réfléchir à une manière ingénieuse de l’esquiver, nous sommes déjà arrivés. Notre chaloupe accoste déjà.
Toi pas payé, toi pas rentrer…
Chouette la visite « sans réel but » va commencer. Mais en fait non. Une voix nous extirpe de nos pensées. Un homme essaie de se faire comprendre à coup de grands gestes et de cris. Dans ma tête : Le pauvre il aura mal à la gorge à cette allure.
Mais bon, pas le temps de nous apitoyer sur son sort. Nous devons rejoindre le bureau de l’office du tourisme pour nous acquitter des 500 f. Vous savez, cet argent devrait servir, selon les dires, à l’entretien de l’île.
Le long rang pour verser notre dû nous permet d’observer de charmants touristes qui refusent de régler cette somme et tiennent à le faire savoir coûte que coûte aux « gardiens de l’île ». C’est drôle… Ça fait sourire.. Ça met l’ambiance. En tout cas, on peut dire que notre visite-observation démarre plutôt bien !
Et puis, nous foulons enfin l’île…
Bon oui… on vous l’accorde. Nous avions déjà foulé l’île de Gorée, cela dès notre descente de la chaloupe. Mais cette fois, c’est pour de vrai… Avec la bénédiction des gardiens des lieux… Normal, nous avons participé à notre manière à l’entretien de l’île. C’est donc parti pour une heure de marche, dans les ruelles de Gorée.
On en profite pour repérer des choses auxquelles on n’avait vraiment pas fait attention lors de notre première visite.
C’est notamment le cas de cette plaque posée à côté de la statue symbolisant la libération de l’esclavage. Et dire qu’il y avait inscrit dessus un très beau texte sur Gorée. D’ailleurs on se demande encore comment on a pu la louper la première fois)…
Ensuite, cette visite nous permet aussi de faire l’inspection de l’intérieur du mémorial de Gorée. Vous savez, c’est le grand monument en forme de coque et qui surplomble l’île. Impossible de le rater.
D’ailleurs, pour la petite histoire, ce monument a été érigé en mémoire aux victimes de la traite négrière. C’est aussi le symbole de la discussion entre les peuples. Il a été inauguré le 31 décembre 1999.
Fini l’histoire. Hop hop il faut absolument continuer la visite.
Gorée et ses stops pour aventuriers motivés
L’exploration continue. Notre esprit toujours en quête d’expériences inédites n’arrête pas de tourner. Et là, on a vraiment des idées ingénieuses comme :
Se tenir pile au bord de la falaise pour immortaliser le vol d’un aigle (une idée de Frey !)… Fin de l’histoire : il n’a jamais réussi 😉
S’asseoir, les pieds dans le vide, au Castel, le mémorial surplombant la pointe sud de l’île et admirer Dakar qui se dresse fièrement fasse à nous.
D’ailleurs pour la petite histoire (oui oui on ne peux pas s’en empêcher), de l’autre côté du Castel il y a un canon d’une portée de 14km. Il n’a servi qu’une seule fois. C’était en 1940. Aujourd’hui, il veille sur les côtes de l’île.
Ou encore essayer de retenir tous les noms des ruelles. Bon exercice si vous voulez entraîner notre cerveau !
Petite pause art à Gorée
Avis aux amateurs d’art, voici un bon. Marchander les tarifs des toiles tout le long de l’allée des artistes, en essayant de repérer le plus flexible dans ses prix. Il faut dire qu’on ne l’avait pas fait la dernière fois. Trop absorbée par la visite historique de l’île. Pour cette deuxième visite, nous nous en donnons à coeur joie. Au grand dam des vendeurs, un peu déçus de ne pas conclure l’affaire du siècle du premier coup.
Et voilà vous savez tout sur notre visite de Gorée. Par contre, partir en exploration comme nous l’avons fait ne vous met pas à l’abri de petites surprises comme celle de se perdre au détour d’une énième ruelle et se trouver au milieu d’une cour.
Mais n’est-ce pas tout le charme de telles découvertes ? On ressort de la maison, on rigole et on reprend le chemin.
Sinon votre visite de Gorée elle était comment ? Racontez-nous en commentaire. Quant à nous, on vous dit à très vite pour une nouvelle découverte.
J’admire votre récit sur Gorée et je reconnais avoir raté la fameuse plaque (rire). Ma première visite sur l’île de Gorée était en 2006 et depuis lors j’ai fait plusieurs visites (je réside maintenant au Sénégal) jusqu’au point où certaines personnes m’appellent « Maman Gorée » (rire). Je prends plaisir à servir de guide à mes amis (es) qui viennent en visite ou mission au Sénégal. J’avoue qu’à chaque fois je découvre une nouvelle chose…par exemple décembre 2019, je me suis régalée d’un bon « Tchep » moins couteux juste à l’entrée de l’île derrière le guichet à « 500 ». J’aime bien ce « Continent de l’Esprit », toujours heureuse de le visiter….
Merci à vous et bonne continuation….Je rêve de faire comme vous, partager avec les gens les différentes expériences de mes déplacements.